Lié à la nécessité de gagner de la place, le rangement devient une des grandes préoccupations pour les aménagements intérieurs de l’après-guerre. Pionnière, Charlotte Perriand affirme : « Le rangement est prioritaire : il pourra être ou non incorporé à l’architecture ; puisqu’il répond aux plus grands besoins de l’équipement, il doit être résolument industrialisé ».
En 1946, Le Corbusier fait appel à Charlotte Perriand pour contribuer au projet emblématique de l’Unité d’Habitation de Marseille. Elle participe à l’élaboration du modèle de cuisine standardisée qui se dessine collectivement à l’Atelier et conçoit parallèlement un autre modèle présentant les mêmes idées générales : portes coulissantes, contact de la maîtresse de maison avec ses invités grâce à la cuisine bar totalement intégrée au séjour. Plus économique, c’est finalement la cuisine de l’Atelier dont les études ont été menées par Simone Galpin qui est réalisée.