Rassembler de façon exclusive les cendriers, les porte-clés, les cendriers, les buvards, les télécartes ou les sacs publicitaires relève d’une forme aigüe de la « collectionnite » : la monomanie. Comme La Bruyère avant lui, Balzac suggérait la pathologie de la relation exclusive qui unit le collectionneur à sa collection, et observait : « Pour les médecins philosophes adonnés à l’étude de la folie, cette tendance à collectionner est un premier degré d’aliénation mentale, quand elle se porte sur les petites choses ».
Les enfants ont été les premières cibles des marques avec la distribution de « cartes réclames », de séries d’images éveillant et encourageant leur esprit de collection et désignés aujourd’hui sous le terme générique de « chromos ».
Aujourd’hui, au-delà de leur qualité artistique, ces objets modestes témoignent de ces petits moments d’histoire de la publicité, à laquelle nous participons tous par imprégnation et dont la petite musique résonne au détour de l’un d’eux.