L’exposition internationale se tient à Paris, sur l’esplanade des Invalides, les quais rive gauche et rive droite et les alentours du Grand Palais et du Petit Palais, du 28 avril au 30 novembre 1925.

Vingt et un pays, pour la plupart européens, participent à cette grande rencontre : Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, Grande-Bretagne, Grèce, Hollande, Italie, Lituanie, Luxembourg, Monaco, Pologne, Suède, Suisse, Tchécoslovaque, URSS, Yougoslavie. Seule l’Allemagne est absente pour des raisons économiques et politiques. L’Asie est représentée par la Chine, le Japon et la Turquie ; l’Afrique par les colonies françaises et les pays sous mandat français.

L’idée de cette confrontation internationale est émise dès les premières années du XXe siècle. En 1902, l’Italie et la ville de Turin organisent la première Exposition internationale d’art décoratif et prennent ainsi le rôle de leader dans la promotion de l’art décoratif moderne.

Le règlement de l’exposition de 1902 est très strict : « On n’acceptera que les ouvrages originaux qui montreront une tendance bien marquée au renouvellement esthétique de la forme. Les imitations d’anciens styles et les productions industrielles dénuées d’inspiration artistique ne seront pas admises. » Ce règlement sera repris par tous les organisateurs des expositions suivantes : Milan en 1906, Rome et Turin en 1911.

En France, la Société des artistes décorateurs reprend ce principe dès sa création en 1901. En 1911, après plusieurs demandes et rapports pour l’organisation d’une exposition d’art décoratif moderne en France, les présidents des trois sociétés culturelles actives dans le domaine des arts décoratifs – l’Union centrale des Arts décoratifs, la Société des artistes décorateurs et la Société d’encouragement à l’art et à l’industrie – expriment conjointement le vœu que le gouvernement réalise cette exposition en 1915. Finalement l’exposition programmée en 1915, repoussée à 1916, ajournée pour cause de guerre à 1922, puis en 1924, aura enfin lieu en 1925.

Succès public incontestable, l’Exposition suscite pourtant une profonde déception auprès des artistes et des amateurs. Les reproches les plus importants qui lui sont faits, sont son ostentation luxueuse, l’absence de programme social, le caractère éphémère des constructions et donc des dépenses, la déconnection avec la vie contemporaine et ses nouvelles conditions techniques, industrielles et sociales.

Suivez-nous

Abonnez-vous à notre newsletter

fond=article-normal}{id_article}{env}