Robe vue de devant et de dos, avant restauration
Malgré un état de présentation convenable, l’état de conservation est moyen : de nombreux matériaux utilisés, comme la mousseline de soie, la dentelle ou encore les paillettes s’avèrent particulièrement fragiles. C’est d’ailleurs pourquoi le corsage cintré – sujet aux frottements et aux tensions – s’est révélé déchiré et usé en plusieurs endroits. Plusieurs interventions de restauration se sont avérées nécessaires afin de pourvoir manipuler la robe en sécurité et ainsi l’exposer.
Le corsage
Le corsage de la robe présentait une perte de volume, des tâches, plusieurs lacunes et déchirures, notamment au niveau des manches. Les pertes de volumes, notamment au niveau des nœuds à l’avant du corsage, ont été remises en forme grâce à un rembourrage de ouate de polyester ; un nettoyage localisée à l’eau déminéralisée a permis d’atténuer les tâches ; enfin, la consolidation des parties déchirées ou lacunaires a contribué à redonner au corsage un aspect proche de son état d’origine.
Dentelle d’un volant du corsage
La dentelle présentait plusieurs lacunes, lesquelles ont été consolidées à l’aide d’un tulle synthétique, posé au dos de chaque partie manquante et maintenu par des points de restaurations, disposés de manière à respecter les diagonales dessinées par le tulle.
Détails de la doublure du corsage
Les manches et le corsage sont reliés par une mousseline de soie fortement exposée aux frottements, présentant de cette manière de nombreuses déchirures et décousures. Ces altérations ont donc été consolidées soit par du taffetas blanc pour le rembourrage du corsage, soit par de la mousseline écrue pour l’aisselle. La zone a ensuite été protégée par une pièce de gazar de soie écrue afin de permettre à la robe d’être mannequinée sans favoriser de nouvelles déchirures.
Traitement de conservation-restauration par Cécile Argenton.