La cuisine de l’hôtel Camondo est un lieu spectaculaire. Moïse de Camondo, amateur de bonne chère, y a consacré un intérêt particulier. Il s’agit en fait de toute une série de pièces installées dans le soubassement avec une organisation pleinement fonctionnelle. Le visiteur y pénètre de plain-pied depuis le vestibule d’entrée alors que le personnel et les fournisseurs y accédaient par l’entrée de service ouvrant sur une impasse privée communiquant avec le boulevard Malesherbes.

La pièce en elle-même, dotée des installations les plus sophistiquées de l’époque, reste le cœur de cet ensemble puisque c’est là que se trouvent l’imposante rôtisserie et le grand fourneau central, deux machines étonnantes en fonte et acier poli, qui fonctionnaient au charbon et que l’on gardait chauds toute la journée. Ces deux éléments réalisés par la maison Cubain font de la cuisine un lieu particulièrement impressionnant.

D’une esthétique moderne en fonte, tôle bleuie et acier poli, ils se détachent du carrelage qui recouvre intégralement les murs et le plafond afin de faciliter les fréquents nettoyages. Pour rendre la pièce la plus claire possible, les carreaux sont blancs, seules des lignes noires soulignent l’architecture. L’aération est assurée par deux grandes fenêtres qui ouvrent sur la façade de service, mais les fenêtres hautes du coté du jardin ne s’ouvrent pas.

La cuisine étant située juste au dessous de la salle à manger, elle est parfaitement isolée dans une sorte de caisson étanche en béton pour éviter toute odeur, chaleur ou bruit.

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