La garde de sabre, nommée tsuba (鍔) en japonais, est un élément particulièrement utile. Fixée dans la lame par l’orifice triangulaire entre la poignée et la lame, elle sert en effet à protéger la main du porteur de l’arme ennemie et l’empêcher de glisser vers le tranchant de la lame. Elle participe à l’équilibre du sabre. Les premières gardes de sabre remontent au VIe siècle de notre ère et deviennent de plus en plus fréquentes à partir du VIIIe siècle, durant l’époque Nara (710 – 794).

Les époques Muromachi (1333 – 1573) et Azuchi-Momoyama (1573 – 1603) sont des périodes d’intenses conflits. Ceux-ci ne s’achèvent véritablement qu’en 1615 lorsque Tokugawa Ieyasu élimine définitivement toute opposition à son accession au titre de shôgun, chef du gouvernement militaire du pays. Son arrivée au pouvoir marque alors le début d’une période de paix dans laquelle les sabres sont plus des témoins d’un statut social que de véritables armes. La garde de sabre devient donc un élément ornemental reflétant le niveau social de son porteur mais aussi ses goûts, menant à une diversification des objets, de leurs décors et de la technique.

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