Les bijoux de Natalie Clifford-Barney (1876-1972) sont entrés dans les collections du Musée des Arts Décoratifs par la volonté de sa sœur, Madame Dreyfus-Barney, en 1966. Celle que Rémy de Gourmont avait surnommée l’Amazone fut une grande amoureuse. Installée à Paris à la fin du XIXe siècle, cette riche Américaine découvre les bijoux de René Lalique lors de sa liaison avec Liane de Pougy. En 1899, Liane lui offre un anneau en argent, émail bleu et opales, orné d’une chauve-souris, animal symbole de l’homosexualité. Plus tard, la poétesse Renée Vivien couvrira l’Amazone « de fleurs et d’ornements de Lalique composés moins de pierres précieuses que de montures précieuses, où le cristal, l’ivoire et les émaux dominaient. Elle m’en faisait porter au cou, aux bras, aux doigts et aux chevilles » écrira Natalie Clifford-Barney. Tous ces bijoux aujourd’hui réunis au musée témoignent de la valeur artistique de leur créateur et de la vie sentimentale et intellectuelle de celle qui les porta.
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René Lalique, bague [Chauve-souris], Paris, vers 1899 Argent, émail translucide bleu, pierre de lune taille cabochon, or. Don Laura Dreyfus-Barney en souvenir de sa soeur Nathalie Clifford-Barney, 1966. Inv. 40105 © ADAGP, Paris / photo : Jean Tholance pour le MAD -
René Lalique, bracelet de cheville [Chauve-souris], Paris, vers 1898/1899 Or, émail translucide sur or, diamant taille brillant ancienne et rose, opales, montés à jour ; étoiles : opales, branches en émail transparent sur paillon. Don Laura Dreyfus-Barney en souvenir de sa soeur Nathalie Clifford-Barney, 1966. Inv. 40100 © ADAGP, Paris / photo : Jean Tholance pour le MAD -
René Lalique, pendentif [Deux coqs], vers 1901/1902 Or fondu et ciselé, décor ciselé au revers du bijou. Tête de coq et plume en émail opaque sur or. Entourage de la pierre centrale et plumes antérieures en or avec pierres montées à jour. La pierre centrale est tenue par une griffe dans la partie supérieure. Inv. 40103 © ADAGP, Paris / photo : Jean Tholance pour le MAD, Paris